Ouvrons l’Evangile : le Christ nous préconise l’amour pour Dieu et pour nos sœurs et nos frères : « aime ton prochain comme toi-même ». Voilà qui est sans ambiguïté.
Si des membres de l’Eglise ont perdu de vue cet impératif à certains périodes, que pouvons-nous observer maintenant ?
Il fait beau, déplaçons-nous jusqu’au centre de Deuil. En face de la mairie se trouve un dispensaire tenu par des sœurs polonaises dont trois sont infirmières.
Levées tous les jours à 5 heures 30, les prières dites, les sœurs commencent leur journée d’infirmière à 7 heures. Les soins aux malades s’enchaînent jusqu’à 12 heures, au-delà si nécessaire. Visites les plus souvent à des personnes âgées et/ou gravement atteintes, ceci quelles que soient leur implantation dans la ville et la nature des soins à réaliser, refusés parfois par d’autres professionnels. Et certains patients sont quelquefois « rugueux ».
Tout cela avec le sourire permanent de femmes heureuses de leur condition, dévouées à leurs semblables et se réjouissant de l’être. Ce sourire est accompagné de mots aimables qui rompent agréablement, le plus souvent, une solitude subie et pesante. L’après- midi se déroule dans les mêmes conditions jusqu’à 20 heures et ceci sept jour sur sept car il n’est pas prévu de relève et ceci ne fait pas obstacle à l’observance des règles de l’ordre franciscain.
Un tel dévouement traduit l’amour de l’autre poussé à ses limites.
Le déplacement a été court mais la Charité est là. Des découvertes analogues pourraient être nombreuses soit dans des structures définies, soit à titre individuel. C’est la face positive de l’Humanité.
A nous d’ouvrir les yeux.